Les Tunisiens ont commencé dimanche à marcher « contre le terrorisme » en réponse à l’attentat au musée du Bardo à Tunis. Environ 12’000 personnes ont été recensées à midi. Cette marche intervient alors que le chef du principal groupe armé djihadiste du pays a été tué.
« Tunisie libre, terrorisme dehors« , « Notre pays est plus fort que vous« , scandaient les manifestants, dont beaucoup agitaient des drapeaux tunisiens sur l’avenue menant au Bardo, noire de monde.
« Tous ces gens sont venus dire aujourd’hui ‘non au terrorisme‘ et pour transmettre un message aux terroristes: la Tunisie est intouchable ! » a déclaré l’un des manifestants venu spécialement de Sidi Bouzid, dans le centre du pays.
Le président français François Hollande, ses homologues polonais et palestinien Bronislaw Komorowski et Mahmoud Abbas, ainsi que les chefs des gouvernements italien et algérien, Matteo Renzi et Abdelmalek Sellal, devaient rejoindre les manifestants dès 14h00.
Les invités de marque accompagneront le président tunisien Béji Caïd Essebsi sur une centaine de mètres le long de l’enceinte du musée, avant d’y inaugurer une stèle à la mémoire des victimes.
Grosse prise
Quelques heures auparavant, le ministère tunisien de l’Intérieur a indiqué que le chef du principal groupe armé djihadiste tunisien avait été abattu la veille par les forces tunisiennes. L’homme était accusé par les autorités d’avoir « dirigé » l’attaque contre le Bardo.
« Nos forces ont tué neuf terroristes au cours d’une vaste opération à Sidi Aïche, dans (le gouvernorat de Gafsa). Elles ont aussi saisi des armes et des explosifs« , a rapporté en début de matinée le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Aroui.
Le chef islamiste Khaled Chaïb, également appelé Lokmane Abou Sakhr, a trouvé la mort lors de cette opération. Il était accusé d’avoir mené à bien la plupart des récentes attaques commises en Tunisie au nom du groupe Okba Ibn Nafaa.
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