Ammar404, la machine de censure de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, avait fait des ravages à son apogée lors de la première décennie de ce siècle avant qu’elle commence à disparaître au mois de décembre 2011, au début de la révolution tunisienne.
Depuis, s’il y a une chose qu’on puisse qualifier d’acquis en Tunisie, ça ne serait que la liberté d’expression, qu’elle soit sur Internet ou dans la vraie vie, même si elle fait face à une certaine résistance. D’autres tentent par tous les moyens d’avoir un contrôle sur cette liberté, en usant de ruses juridiques ou de machines conséquentes de communication.
Dernière en date, une proposition d’amendement du code pénal émanant de 17 membres de l' »Assemblée des Représentants du Peuple » dont 16 du bloc de Nidaa Tounes, parti au pouvoir, visant à intégrer les statuts et publications sur Internet qui, selon eux, toucheraient à l’ordre public, les bonnes moeurs, les personnes, les institutions et instances officielles, comme des actes criminels régis par le code pénal tunisien.
Ce projet d’amendement du code pénal stipule dans l’article 3 une peine de prison ferme de deux ans et une amende de 3000 dinars…
Dans ce sens, donner un avis ou rendre son opinion sur son propre profil sur un réseau social serait-il considéré comme un acte criminel si le fond de la publication déplaît à quelqu’un ou si ce quelqu’un se sent visé ? N’est-il pas mieux de revoir certaines parties du code pénal qui date des débuts du 20ème siècle ? Les députés à l’Assemblée des Représentants du Peuple ont-il clos tous les propositions de projets de lois pour commencer à en réviser certaines lois ? Parce qu’il semble qu’il y a actuellement 91 projets de loi au niveau des commissions…
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