La Bourse de Paris baissait fortement mercredi matin (-2,05%) après l’officialisation de l’élection du candidat républicain Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, dont la perspective a fait frémir les places financières mondiales.
A 09H40, l’indice CAC 40 perdait 91,72 points à 4.385,17 points. La veille, le marché Parisien avait pris peu de risques (+0,35%).
La réaction est « défensive sur les marchés actions » mais « ce n’est pas aussi puissant que le Brexit », observe Alexandre Baradez, un analyste de la société IG France.
Le vote en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, inattendu, avait provoqué en juin une violente chute des places financières.
Il s’agit de la « deuxième surprise de l’année après le Brexit mais cela reste malgré tout relativement maîtrisé de la part des marchés », ajoute-t-il.
Les marchés ont dévissé au fur et à mesure que les informations ont été distillées par les médias américains lors d’une soirée électorale complètement folle. L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a chuté de 5,36% mercredi à la clôture.
Le républicain populiste Donald Trump, sans aucune expérience politique, a finalement remporté l’élection présidentielle américaine, un séisme politique sans précédent qui plonge les Etats-Unis et le monde dans une incertitude vertigineuse.
Ses propositions restent vagues dans un certain nombre de domaines, comme la politique étrangère. Et elles suscitent l’inquiétude dans d’autres, comme l’économie.
« Le marché va surveiller avec beaucoup d’attention la manière dont il va mettre en place sa politique », poursuit M. Baradez. Il y a donc certainement une « phase d’attente et d’observation qui va suivre sur le programme et les réactions mondiales », ajoute-t-il.
Dans ce contexte, les indicateurs du jour passeront largement au second plan. La croissance de l’économie française devrait atteindre 0,4% au quatrième trimestre, selon une première estimation de la Banque de France.
Du côté des valeurs, Sanofi faisait la course en tête du CAC 40, engrangeant 2,80% à 74,93 euros, une victoire de Donald Trump étant interprétée comme plus favorable au secteur pharmaceutique.
Particulièrement sensibles aux mouvements de marchés, les valeurs financières étaient mal orientées à l’image de Société Générale (-2,70% à 36,38 euros), Axa (-2,46% à 19,86 euros), BNP Paribas (-2,48% à 51,80 euros) et Crédit Agricole (-2,19% à 10,06 euros).
Natixis chutait pour sa part de 7,12% à 4,29 euros après la publication d’un bénéfice net en légère hausse de 2% au troisième trimestre.
CNP Assurances (-3,33% à 15,55 euros) ne profitait pas d’un bénéfice net 9 mois en légère progression de 1,3%, à 886 millions d’euros.
Euronext (-5,54% à 33,22 euros) était plombé par un bénéfice net en baisse de 20% à 38 millions d’euros au troisième trimestre, prévoyant un chiffre d’affaires en baisse d’environ 5% pour 2016.
Vallourec (-6,61% à 3,85 euros) était pénalisé après une perte trimestrielle de 160 millions d’euros.
Astom bondissait en revanche de 4,28% à 24,75 euros après un bénéfice net de 128 millions d’euros pour le premier semestre de son exercice 2016/2017, confirmant ses objectifs pour 2020.
Valneva (+1,19% à 2,55 euros) profitait d’un relèvement des objectifs annuels du groupe.
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