Le mouvement salafiste Ansar Al Charia, au coeur des violences de dimanche à Tunis, est impliqué dans le terrorisme, a déclaré le Premier ministre Ali Larayedh, utilisant pour la première fois ce terme pour qualifier le groupe jugé proche d’Al-Qaïda.
Ansar Ashariaa est une organisation illégale qui défie et provoque l’autorité de l’Etat, a-t-il dit à la télévision publique en marge d’un déplacement au Qatar.
Ce groupe est en relation et est impliqué dans le terrorisme, a ajouté Ali Larayedh, issu du parti islamiste Ennahdha qui dirige le gouvernement tunisien.
De graves heurts opposaient dimanche en banlieue de Tunis militants d’Ansar Al Charia et forces de l’ordre. Un manifestant a été tué et une quinzaine de personnes, en majorité des policiers, ont été blessées, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.
L’organisation salafiste a tenté d’organiser un rassemblement à la cité Ettadhamen après que les autorités ont empêché la tenue de son congrès annuel à Kairouan, à 150 km au sud de Tunis.
Le gouvernement avait jugé que ce congrès représentait une menace par la Tunisie.
Confronté à l’essor de l’islamisme radical et à des groupes armés liés à Al-Qaïda, le gouvernement a durci sa position vis-à-vis des salafistes après avoir été longtemps taxé de laxisme.
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