L’ex-président français Nicolas Sarkozy s’est déclaré hier, mercredi 2 juillet 2014, innocent des charges de corruption active retenus contre lui par la justice et a estimé que sa garde à vue pendant 15 heures mardi traduisait une volonté de l’humilier.
« Je vous le dis dans les yeux, je n’ai rien à me reprocher« , a-t-il lancé à des journalistes de la chaîne de télévision privée TF1 et de la radio Europe 1, lors de son premier entretien télévisé depuis sa défaite à l’élection présidentielle de 2012 face au socialiste François Hollande.
« Il y a eu une volonté de m’humilier en me convoquant sous le statut de la garde à vue qui n’est pas un statut normal« , a-t-il ajouté lors de cette intervention médiatique organisée quelques heures après son inculpation mercredi matin pour corruption de magistrat.
« Ne pouvait-on pas me convoquer pour que je réponde aux questions des juges! Devais-je absolument avoir rendez-vous à deux heures du matin avec les deux dames qui m’ont convoqué?« , a-t-il aussi demandé.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs qualifié de grotesques les chefs d’accusation retenus par la justice : Où est le trafic d’influence ? Où est la corruption ?
Il a aussi mis en cause l’impartialité de l’une des juges qui l’a mis en examen, Claire Thépaut, en soulignant qu’elle appartenait au Syndicat de la magistrature (SM), classé à gauche.
Est-il normal qu’on choisisse (…) un magistrat qui appartient au SM? et dont l’obsession politique est de détruire la personne contre qui il doit instruire à charge et à décharge?, s’est interrogé l’ancien président.
Interrogé sur l’affaire Bygmalion, cette société soupçonnée de fausses factures lors de sa campagne présidentielle de 2012, il a répondu qu’il n’y avait jamais eu le moindre système de double facturation.
Nicolas Sarkozy a encore indiqué qu’il dira fin août, début septembre s’il revient en politique en étant candidat à la direction de son parti, l’UMP, à pourvoir cet automne.
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