La vie d’Adèle, un film sur une passion brûlante entre deux femmes qui a remporté la Palme d’or à Cannes, est une très belle histoire, un amour magnifique auquel tout le monde peut s’identifier, peu importe la sexualité, a estimé dimanche Steven Spielberg, le président américain du jury.
Nous avons été privilégiés de voir ce film, et non gênés, malgré des scène de sexe très explicites, a-t-il déclaré. C’est l’histoire d’un amour profond, magnifique. Le réalisateur n’a pas du tout bridé le récit. Nous étions sous le charme du film, avec des actrices formidables. Le réalisateur a permis aux personnages de prendre réellement vie, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Interrogé sur les éventuelles difficultés que pourrait rencontrer le film dans certains pays et Etats américains conservateurs, le président du jury a souligné que ce critère n’a pas compté, saluant le réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche pour avoir eu le courage de raconter ce récit.
Steven Spielberg s’est déclaré certain que La Vie d’Adèle rencontrerait un large public et une belle réussite aux Etats-Unis.
Ce n’est pas la politique qui nous a influencés mais le film, a-t-il encore dit alors qu’a eu lieu le même jour à Paris une manifestation de masse contre le mariage homosexuel.
L’acteur Daniel Auteuil, seul Français du jury, n’a pas non plus souhaité lier ce film à la controverse suscitée en France par l’adoption d’une loi permettant le mariage homosexuel.
Le prix me parlait d’autre chose, a-t-il commenté devant la presse, il me parle de sentiments humains extrêmement normaux et de la naissance du désir chez une jeune fille. Cette histoire d’amour m’a envoûté, a ajouté Daniel Auteuil.
Ce n’est pas un film gay, a insisté le réalisateur roumain Cristian Mungiu, en louant l’incroyable compréhension du cinéma du cinéaste Abdellatif Kechiche.
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