Plus de 15’000 personnes ont manifesté samedi dans la capitale finlandaise Helsinki contre le racisme et les violences. Ce rassemblement a eu lieu après la mort d’un homme agressé en marge d’un rassemblement néo-nazi dans la ville ce mois-ci.
Voici une semaine, la police a interpellé un jeune homme de 26 ans, membre du groupe d’extrême droite Mouvement de résistance de la Finlande. Il est soupçonné d’avoir agressé dans le centre d’Helsinki un Finlandais décédé de ses blessures quelques jours plus tard.
Le Premier ministre Juha Sipila, critiqué pour des propos jugés trop timorés à l’encontre des mouvements d’extrême droite, a participé samedi à un autre rassemblement antiraciste, dans la ville de Kuopio.
« Les gens sont ici pour une cause juste. Les actes de la part de mouvements extrémistes violents inquiètent la majorité silencieuse du pays« , a-t-il dit à la radiotélévision nationale. Le gouvernement, a-t-il ajouté, a l’intention de durcir les textes de loi concernant les mouvements extrémistes et les discours de haine.
« Les manifestations de samedi se sont déroulées dans le calme« , a déclaré la police.
A la suite de l’afflux de demandeurs d’asile l’an dernier, l’hostilité envers les migrants a progressé dans l’opinion publique en Finlande, pays qui a peu d’expérience en matière d’accueil d’un grand nombre de réfugiés.
Trente-deux mille demandeurs d’asile, venant pour l’essentiel d’Irak, sont arrivés en Finlande l’an dernier. Comme dans d’autres pays du nord de l’Europe, le gouvernement finlandais a durci sa politique d’accueil des migrants, notamment en ce qui concerne les critères d’octroi de l’asile aux ressortissants d’Irak, d’Afghanistan et de Somalie.
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