Un chef de clan présumé de la mafia calabraise, Matteo Alampi, a été interpellé mardi avec sa compagne dans le sud de la France sur demande des autorités italiennes, a indiqué la police judiciaire de Nice.
La police italienne a dans le même temps arrêté 24 personnes dans le fief du chef de clan, à Reggio de Calabre (sud de l’Italie), selon la même source.
Matteo Alampi, âgé de 45 ans, a été arrêté avec sa compagne Maria Giovana Siclari dans un appartement de location à Villefranche-sur-Mer, coquette cité balnéaire de la Côte d’Azur.
Un mandat d’arrêt était également émis côté français contre le beau-père du chef de clan, mais l’homme était introuvable mardi matin.
M. Alampi est présenté comme étant un chef important d’une organisation criminelle calabraise, pour des faits d’associations de malfaiteurs en général, qui ont trait à des activités liées aux bâtiments, travaux publics, traitement des ordures ménagères, marchés publics, escroqueries, selon le parquet d’Aix-en-Provence.
Il doit être déféré mardi après-midi à Aix et présenté à un magistrat du parquet qui demandera sa mise sous écrou avant une audience dans les jours qui viennent devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel, qui doit se prononcer sur sa remise aux autorités italiennes.
Selon des médias italiens, cette arrestation s’inscrit dans un coup de filet plus vaste avec des arrestations en Calabre (sud de l’Italie) et en Vénétie (nord).
A la demande du parquet anti-mafia de Reggio de Calabre, aux premières heures de la matinée, des carabiniers ont arrêté 24 personnes en tout, soupçonnées, entre autres, d’associations mafieuses, dans le cadre d’une enquête sur la gestion des déchets de la région.
Alampi, fils d’un boss mafieux arrêté en 2010, est considéré comme le chef de la partie affaires du clan, chargé du blanchiment de l’argent sale de l’organisation criminelle dans des entreprises, tant en Italie qu’à l’étranger, et notamment dans le secteur des déchets, selon ces médias.
Il se serait réfugié sur la côte d’Azur après avoir été remis en liberté en mars dernier, après avoir purgé une peine déjà pour association mafieuse, pour échapper au contrôle judiciaire auquel il était soumis.
Parmi les personnes arrêtées, figurent deux avocats pénalistes, qui auraient servi de messagers entre Giovanni Alampi, le boss incarcéré, et les membres du clan, selon le parquet.
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